Gérard Schneider, né en 1896 à Sainte-Croix en Suisse, montre dès son enfance un talent pour le dessin. À vingt ans, il s’installe à Paris et intègre l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, puis l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts. Il y étudie sous la direction de Cormon et trouve ses inspirations chez Cézanne et Courbet.
La Seconde Guerre mondiale marque un tournant pour lui. En 1945, Schneider devient un peintre abstrait, se distinguant de ses contemporains. En 1947, il expose avec Hartung et Soulages, formant un trio influent de l’Avant-Garde. En 1948, il est invité à la Biennale de Venise et obtient la nationalité française.
De 1949 à 1952, Schneider participe à de nombreuses expositions et devient une figure majeure de l’Abstraction Lyrique, soutenue par des critiques comme Michel Ragon. Son œuvre s’étend au-delà des frontières françaises, atteignant Venise, Kassel, Milan, le Japon et les États-Unis.
Influencé par la calligraphie japonaise, Schneider est un précurseur de l’Action Painting et de la peinture gestuelle. Son travail se caractérise par la violence, le dynamisme et une maîtrise formelle. Dans les années 70, il réalise une synthèse entre forme et couleur, créant des compositions monumentales.
Jusqu’à la fin de sa vie, Schneider continue de créer des œuvres marquantes, réalisant certaines de ses plus belles peintures entre 70 et 90 ans.