Peintre à la personnalité insaisissable et singulière, qui tient autant à son caractère qu’aux événements personnels et historiques auxquels il a été mêlé, Roberto Matta se veut totalement ouvert au monde et place d’emblée son œuvre comme témoignage du réel, de la vie et de l’histoire.
Matta était d’un charisme certain, ses engagements pour des causes politiques justes et sincères, ont pris une place considérable dans son art. Il aborde presque constamment, marqué par son histoire et par l’Histoire, les affrontements politiques, culturels et sociaux, qu’il traduit par l’expression d’états de tension ou d’angoise.
Dans des paysages cosmiques et visionnaires qui évoquent des territoires bruts en perpétuelle transformation, Roberto Matta élabore un discours, où apparaît, dès 1945, la figuration de l’Homme, de son univers et où par séquences, le monde se créé, prend forme, s’articule et se métamorphose selon une écriture acérée et impulsive. La violence dans certaines œuvres s’exprime de manière symbolique par le seul mouvement convulsif de volumes tranchants qui se heurtent dans un espace tourbillonnant, chaotique et explosif.